Marathon de New York: On a testé Central Park, poumon vert du running
Belgium Running est allé voir comment les New Yorkais courent au quotidien.
- Publié le 06-11-2018 à 16h55
- Mis à jour le 14-12-2020 à 14h52
Belgium Running est allé voir comment les New Yorkais courent au quotidien. Quel citadin n’aime pas les parcs urbains ? Après avoir goûté à des centaines de kilomètres autour du Cinquantenaire et des autres parcs bruxellois, nous avions déjà testé Phoenix Park, ce lieu emblématique de Dublin et deuxième plus grand parc urbain au monde. Un paradis pour les runners qui nous a fait ouvrir grand les yeux par sa taille et donc sa capacité à faire varier les tracés et les paysages. Central Park, à New York, répond aux mêmes attentes. Mais au carré ! Incontestablement le summum du running en ville.
Le tour du parc par l’extérieur fait 9,7 km, une distance idéale pour s’entraîner, même s’il faudra faire avec les voitures et sans la verdure du parc. Le passage devant le Metropolitan et le Guggenheim vaut tout de même le coup d’œil.
Les puristes foncent tous vers l’intérieur du parc. Malgré le nombre de touristes et de promeneurs de chiens entre lesquels il faut zigzaguer, les sentiers sont assez larges pour ne pas freiner les plus rapides. Il existe de nombreux parcours qui correspondent à toutes les envies. Il est facile de faire une bonne dizaine de bornes sans s’ennuyer. Les touristes se préoccuperont surtout d’aller chercher la belle vue des rochers près de la cinquième avenue ou d’aller faire un crochet par la fontaine Bethesda.
Les locaux, eux, épicent leur sortie matinale en allant faire quelques tours du Reservoir, en allant chercher les étendues d’eau du nord du parc (nettement moins fréquenté) ou en travaillant l’explosivité en côte dans le Ramble, une partie boisée, vallonnée et sinueuse qui permet de faire chauffer les cuisses.
Le running, une religion
Réduire New York aux coureurs du dimanche de Central Park en vieux short éponge et t-shirt de leur université sur le dos est une erreur. La course à pied a pris une ampleur folle dans le pays depuis plusieurs décennies et New York ne fait pas exception à la règle.
Il n’est pas étonnant de croiser plusieurs personnes en chaussures de sport et en short dans les transports en commun ou même dans la file d’un musée. Direction l’un des nombreux bons spots de New York. À cinq ou six blocs à l’ouest du parc s’étend une promenade au long de l’Hudson River. Elle permet de dévaler sans souci tout Manhattan jusqu’à Battery Park, sa pointe sud d’où partent les ferries vers Staten Island et la statue de la Liberté. Un tracé idéal pour ceux qui bossent dans le Financial District .
Les hipsters et les locaux qui vivent dans le coin de Brooklyn préfèrent emprunter le pont éponyme et courir dans le parc du quartier de Dumbo (fameux pour sa vue sur Manhattan). Les plus courageux pousseront même une pointe jusqu’à Prospect Park, un peu plus loin dans Brooklyn.
Un seul regret : l’impossibilité de courir à travers la fabuleuse High Line vu le monde qui s’y promène.
Se faire les cuisses à Boston
Le marathon de Boston est l’un des rendez-vous sur 42,195 km les plus prisés de la planète. Un statut encore renforcé depuis les attentats de 2013. Avec ses critères de qualification, son tirage au sort, la course fait office d’objectif voire de rêve pour beaucoup de runners.
Le tracé emprunté par le marathon n’est toutefois pas celui qui rend le mieux justice à la ville forte de son histoire révolutionnaire. Sur place, le Revolution Trail est le chemin le plus simple à suivre vu ses indications continues au sol sur un bon 4 kilomètres au départ du centre-ville. Attention toutefois aux touristes en journée.
À Boston, c’est au fil de l’eau qu’on court. Les quais de la Charles River sont bondés en journée. Non pas de badauds, mais de coureurs venus faire leur footing. "Le vent souffle", explique le gérant d’un magasin spécialisé. "Et jamais dans le dos." Souvent, ces runners allongent le tracé en passant par le Harvard Bridge pour aller de l’autre côté de la rive et avoir une magnifique vue sur la ville.
Le passage obligé lors d’une sortie est Beacon Hill. Le coin situé au nord de la ville porte bien son nom. Les rues sont extrêmement escarpées et offrent un lieu idéal pour l’entraînement en côte. En plus, vu la structure du coin, il est possible de changer de rue à chaque côte. Histoire de ne pas s’ennuyer quand les cuisses brûlent.